Christophe Maé : Toute la musique qu’il aime

ent dimanche,dimanche – 14 H 10 – FRANCE 2

A 35 ans et seulement deux albums, Christophe Maé est devenu un poids lourd de la variété française, capable à la fois de vendre des disques par millions et de remplir les salles. Sa dernière tournée en date a ressemblé 800.000 personnes et il en a tiré un album live intitulé On trace la route. Un CD-DVD dans lequel on trouve un inédit coécrit avec Jean-Jacques Goldman, Un peu de blues, et une reprise d’Un autre monde, un morceau bien connu de Téléphone. L’occasion de lui faire dresser la liste de ses morceaux préférés, ceux qui ont construit ce chanteur qui, avant de connaître la gloire, écumait les bars et les galas.

Je l’aime à mourir, Francis Cabrel.

« J’appelle ça de la variété subtile. Cabrel n’a pas son pareil pour faire sonner les mots, comme Nougaro, Souchon ou Goldman. Je suis d’ailleurs très fier d’avoir collaboré avec ce dernier pour le morceau Un peu de blues. C’est un grand.»

Boom, Boom,John Lee Hooker.

« Ma culture musicale est avant tout noire-américaine. Mon père était saxophoniste amateur, il jouait aussi du jazz, il y avait beaucoup de disques à la maison. Il m’a fait découvrir Miles Davis, mais aussi des trucs comme E’mma de Touré Kunda. Et, bien sûr, le blues et la guitare de John Lee Hooker.»

Talkin’ Bout a Revolution Tracy Chapman.

« Lorsque je chantais dans les pianos-bars, il m’arrivait de reprendre son tout premier album en entier. C’est le disque qui m’a donné envie de jouer de la guitare. Comme le double album Songs in The Key of Life de Stevie Wonder, qui m’a poussé à jouer de l’harmonica.»

Killing Me Softly, The Fugees.

« Quand c’est sorti en 1996, je n’en revenais pas. Avant Lauryn Hill et les Fugees, je ne savais pas qu’il était possible de mêler comme ça des voix soul et des rythmes électroniques. Ils ont montré que le hip-hop pouvait être à la fois mélodieux et grand public.»

Natty Dread, Bob Marley.

« Je me suis aussi éclaté avec Marley en le reprenant pendant des années dans les pianos-bars. C’était un vrai génie de la mélodie, même si ses chansons sont toutes simples. Dans son œuvre, il n’y a pas de déchet.»

Un autre monde, Téléphone.

« Nagui m’avait demandé de choisir une reprise pour un Taratata spécial Fête de la musique. J’ai alors choisi Un autre monde, que je travaillais depuis longtemps dans cette version ragga. Ce n’est pas évident de revisiter un standard comme ça. Connaissant Louis Bertignac comme Jean-Louis Aubert après les avoir croisés aux Enfoirés, je ne leur ai pas demandé l’autorisation.